dimanche 8 mai 2011

Séverine, autoportrait d'une supportrice

     Séverine avait 13 ans lorsqu'elle est tombée amoureuse du Sporting d'Anderlecht. L'hérédité a peut-êtré joué - son père est supporter d'Anderlecht depuis 40 ans, et les victoires et défaites des Mauves ont quelque peu rythmé son enfance. Ayant toujours eu de la " sympathie " pour le club, c'est en se rendant en famille à une Journée Portes Ouvertes en août 2002 qu'elle est tombée sous le charme.

     " Quand je suis entrée dans le stade - c'était la première fois que j'y allais - et que j'ai vu ces 25 000 personnes vêtues de mauve et de blanc, se lever comme un seul homme, crier, et chanter lors de la montée des joueurs sur le terrain... j'ai eu un frisson, j'étais terriblement impressionnée, c'était magique ". Ses yeux brillent encore en y repensant.

Après cette journée, Séverine va commencer à s'intéresser au Sporting et à revendiquer ses couleurs : " j'ai accroché des posters partout dans ma chambre, je découpais les photos et les articles dans les journaux, je collais la photo de l'équipe sur mon journal de classe, j'allais à l'école avec mon écharpe mauve et blanche. Il m'arrivait de me lever à 7h du matin le samedi pour aller voir les joueurs à l'entrainement, glaner un autographe ou une photo".
A l'époque, Séverine était une fervente admiratrice de Walter Baseggio,et un jour, " ma grand-mère m'a ramené un autographe de lui, avec une petite phrase qui m'était dédiée. Elle avait parlé de moi - chez la coiffeuse ! - et une dame qui travaillait au stade avait demandé à Walter une petite dédicace. Je pleurais de joie lorsqu'elle me l'a donné, et quand on y repense on repleure de rire ma grand-mère et moi ! ". Walter Baseggio, elle le rencontrera à plusieurs reprises par après.

Séverine avec Walter Baseggio - 2005

Séverine avait vraiment le Sporting dans la peau, et cette passion l'a suivie durant toute son adolescence. " Je parlais beaucoup de foot à l'école, mais on me charriait à chaque fois, tout d'abord car je suis une fille, mais aussi car je n'avais jamais été au stade ", explique-t-elle. Alors son père a décidé de faire découvrir à sa fille l'ambiance et la magie d'un match au stade... C'était le 24 janvier 2004 " contre La Gantoise, on a gagné 2-0, je n'oublierai jamais ". Ce match fût le premier d'une longue série, car après, " on a continué, Papa et moi, à acheter des tickets pour tous les matches de la saison, puis on a décidé de s'abonner, c'était dans le X4, pour la saison 2004-2005 ".

Séverine et Beverly, en 2005 face au Standard

Et depuis 2004 donc, Séverine n'a quasiment raté aucun match du Sporting d'Anderlecht à domicile, " j'ai quelques fois été malade, une fois j'étais en vacances, deux ou trois fois je travaillais, mais en règle générale je tente de ne louper aucun match ! Sauf les matches européens, ils sont tellement chers... ". Car c'est vrai que c'est un budget : " ce sont mes parents qui paient, mais pour Papa et moi il faut compter un budget de près de 400€ par an, surtout avec les playoffs maintenant, sans compter les "à-côté" (boire un verre, manger un morceau...), ce n'est pas rien. "

     Mais depuis 2004, Séverine, âgée de 21 ans aujourd'hui, a fait du chemin, et le Sporting a toujours fait partie de sa vie. " J'y ai rencontré des ami(e)s formidables, dont deux de mes meilleures amies, Mélanie et Beverly. On a vraiment tissé des liens incroyables grâce au football, toutes les trois. Il y a aussi Lionel, le petit ami de Mel ". Côté coeur, c'est aussi grâce au football que Séverine a fait connaissance de son fiancé, " on fête nos 6 ans aujourd'hui ! ", qui depuis 4 ans accompagne même sa future femme et son beau-père à chaque match.

Séverine et Beverly - 2005

Séverine et Mélanie - 2008

     Mais aujourd'hui, Séverine a beaucoup moins de temps pour se consacrer à sa passion. Les choses ont un peu changé " avec mes études universitaires et mon ménage, mais aussi avec l'âge ; je ne suis plus la gamine de 15 ans qui décomptait les jours et les heures avant chaque match, s'habillait tout de mauve et blanc pour aller au stade, était euphorique à l'approche du lieu sacré... Mais je reste une supportrice qui a Anderlecht dans le coeur, je pense que ça, ça ne changera jamais. J'ai grandi avec Anderlecht ". Elle a même parfois des sursauts de "fanatisme", " cela m'arrive de temps en temps d'aller à l'univ' avec mon écharpe mauve et blanche, ou de porter une veste aux couleurs du club, mais je suis quand même plus discrète qu'avant (rires) ".

Séverine se rend encore à tous les matches à domicile, ravivant la flamme de sa passion. " Quand j'entend les chants, quand je suis dans cette ambiance... j'ai tellement de souvenirs qui remontent... Je me rend compte à chaque match que la passion esr restée intacte. Même si maintenant, je ne pleure plus après les défaites (rires) ".
Séverine - 2010

     Une passion encore intacte qui, d'après elle, a beaucoup influencé la vie de la jeune femme. Comme quoi, parfois, le foot peut être tellement plus que... du foot.

Séverine - 2011

     Au fait, Séverine, c'est moi. Je ne m'étais pas présentée, c'est fait :-)

3 commentaires:

  1. ma que c'est mignon cette histoire...J'ai la larme à l'oeil waf waf

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  2. décidément, ce Dan brussels est un vrai barbare ou un pauvre type.C'est une joile petite histoire et je lui souhaite aussi de pouvoir aller au foot avec ses enfants.

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